jeudi 29 août 2013

Un sphex américain dans le coin

 De son petit nom Isodontia mexicana, la bestiole est nettement moins médiatique que le frelon asiatique. Je n'ai d'ailleurs trouvé aucune trace de ce dernier dans les parages cet été. La différence avec notre grosse méxicaine, c'est qu'elle n'affectionne pas les rassemblements. Autrement dit, ce n'est pas une guèpe sociale : elle capture des sauterelles, criquets qu'elle pique dans le centre nerveux qui paralyse la proie sans la tuer. Elle va ensuite entasser quelques-une de ces infortunées victimes dans une loge, puis pondre un oeuf avant de refermer la cellule avec des débris végétaux.

     Le caractère invasif du sphex n'a pris de l'importance que récemment. Retrouvé sur le pourtour méditerranéen dès les années 60, il aurait profité de la canicule de 2003 pour franchir le massif central. On le retrouve ainsi récemment un peu partout en France, de plus en plus au nord, jusqu'en Belgique où il y est observé depuis 2010. 

     On a donc un exemple d'un colonisateur qui a profité des échanges commerciaux mondiaux, mais qui a pris un véritable essor grâce à la hausse des températures. Peut-être faut-il s'attendre à ce que la situation se reproduise étant donné qu'aucun de ces deux facteurs n'est prévu à la baisse ces prochaines décennies... La compétition va être rude pour nos espèces indigènes!

vendredi 9 août 2013

Détermination de Panorpa vulgaris

     Cela fait quelques années que nous croisons des "mouches scorpions", sans jamais avoir mis un nom   plus poussé que celui du genre. Et pourtant, en France on ne croise que 7 espèces, dans un genre qu'on ne peut confondre. Ces charognards, détritiphages des sous-bois ont en effet une allure bien à eux. Notamment les mâles qui ont ces drôles d'appendices copulatoires. En faisant quelques recherches, voilà, une clé simplifiée a été élaborée il y a quelques années : http://mecoptera.free.fr/identification.html

Voici les étapes de la détermination de Panorpa vulgaris :

La nervure sc (la plus proche du bord antérieur de l'aile antérieure)  est longue
Ce segment est conique, il rétrécit vers l'arrière

Les hypovalves sont longues et fines

Cette tâche est étendue

Asile formule poilue

      Et hop une bestiole velue virevolte et se pose sur une feuille de sureau en plein soleil. A l'allure on aurait dit une abeille, mais bon, il est tellement adroit que ça en devient un brin louche. D'ailleurs il n'y pas une fleur à polliniser dans le coin. 

    Le voile se lève sur une mouche asilidae. Un asile, un beau mâle, pour être précis une Choreades fimbriata. Pas de petit nom pour cette "mouche rapace" qui j'en suis sur se délectera d'une proie volante dès que j'aurais le dos tourné. Merci à insecte.org pour leur aide à la détermination précise de l'espèce.

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