vendredi 20 mai 2011

Coléoptères

Parmi les insectes, les coléoptères représentent de loin la famille la plus nombreuse, bien devant les abeilles/guèpes ou la papillons. On les reconnait à leurs ailes antérieures coriacées, qui leur permet de protéger leur abdomen mais aussi leurs ailes postérieures, qu'ils utilisent pour le vol. Afin de pouvoir loger sous cet étui, ces dernières sont pliées, parfois savamment et ne depassent pas le longueur de leur corps.

Voici quelques uns de leur représentants pollinisateurs :

Trichie fasciée
La trichie fasciée (Trichius fasciatus), avec sa coloration jaune et noire fait penser à une guèpe, et ce d'autant plus que qu'elle a vol plutôt habile pour un coléoptère. C'est ce qui lui value le nom de Bee Beetle chez nos voisins anglosaxon, literallement le "scarabée-abeille". Comme les autres cetonidae, la larve est xylophage, elle grandit dans le bois pourri.



Clairon des ruches
Le clairon des ruches (Trichode alvearius) est lui aussi un pollinisateur actif. Il arbore des couleur jaune rouge,d'avertissemnt à l'encontre des prédateurs, souvent le signe dans le monde des insectes d'une toxicité. La larve grandit quant à elle dans le nid nombreuses guèpes et abeilles dont elle dévire les larves.

Lepture ecussonée
La lepture ecussonée (Corymbia scutellata) est un insecte peu commun en France. D'ordinaire active en sous bois. Sa larve se nourrit de feuillus, notamment de hêtres.

Capricorne de Scopoli

Enfin, le capricorne de Scopoli (Cerambyx scopolii), plus petit que son proche cousin, le grand capricorne se retrouve fréquemment pollinisant les fleurs d'ombélifères notamment. La larve est strictement xylophage et se nourrit ,elle aussi, de bois de feuillus mort. Dérangé, il manifeste son mécontentement par de petits grincements et un  hochement de tête désapprobateur...
Capricorne de Scopoli

Libellules

Deux nouvelles libellules, observées à Availles, dans le sud Vienne.

Tout d'abord, Le Gomphe à pattes noires (Gomphus vulgatissimus) est le gomphe le plus commun d'Europe. On le reconnait à ses pattes entièrement noires et aux derniers segments abominaux, non traversés de jaune dorsalement. La famille des Gomphes se reconnait à leur coloration jaune et noire et à leurs yeux, qui ne se touchent pas... Cette espèce apprécie les rivières ruisseaux à courant modéré et à fond sableux.
Gomphe à pattes noires



















Aeschne velue printannière




Les Aeschnes se reconnaissent quant à elles à des colorations généralement bleues et vertes, avec un net dymorphisme sexuel. D'ordinaire, ce sont les mâles qui sont davantage bleus et les femelles à tonalité plutôt verte ou jaune.


Aeschne velue printannière






Ici, l'Aeschne velue printannière (Brachytron pratense). Localisée en Europe et typique des eaux stagnantes à faiblement courantes, elle vole le long voire à l'intérieur de la végétation rivulaire.




samedi 14 mai 2011

Orchidées de Vienne, 2ème partie

Alors que la saison avance, d'autres orchidées émergent. Quatre nouvelles sont illustrées. 

Orchis pyramidale




Sans être banale, l'Orchis pyramidale (Orchis pyramidalis) se rencontre assez fréquemment dans la Vienne. Elle se rencontre sur les coteaux marneux à calcaires, parfois en populations denses.







Orchis bouc






Avec ses feuilles larges et vigoureures, aussi appelées rosettes, l'Orchis bouc ou plutôt literallement à odeur de bouc (Himantoglossum hircinum) ne peut se rater. C'est une des plus communes du département. Le spécimen en photo est en tout début de floraison.






Orchis à fleurs lâches





L'Orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora) est, comme d'autres orchidées des milieux humides, en nette regression dans le département. Nous avons pu l'observer à flanc de coteau dans le sud du département, sur le trajet d'une petite source.







Ophrys abeille




L'Ophrys abeille (Ophrys apifera) fait également partie des orchidées les plus courantes de Vienne. Espèces typique des pelouses calcaires, celle-ci s'invite parfois dans les pelouses d'agrément régulièremenht entretenues. La photo a d'ailleurs été faite sur le site de la Milétrie.

mercredi 11 mai 2011

Photos d'inventaire

Une petite salve de photos de papillons rhopalocères issues des derniers inventaires. Nous arrivons à plus de 25 espèces retrouvées sur chacune des maille visitées. Mais c'est encore peu face aux 104 du département. Il faudra guetter les espèces d'émergence plus tardive, tandis que les plus précoces ne vont pas tarder à disparaitre pour cette année.

Melitée des scabieuses
Cuivré fulligineux

Décidémment, faire la différence entre la mélitée des scabieuses et des mélampyres est bien difficile... Ici le mâle et la femelle.
Hespèrie de l'alcée


Hespérie des potentilles ?

Demi argus


















Ce lycénidé laisse apparaitre ses taches sur le dessus des ailes.

Les hesperidae sont une des familles les plus délicates à déterminer. Certaines hespéries ne peuvent être différenciées qu'après dissection... C'est notamment le cas du genre pyrgus, dont fait partie l'hespérie des potentilles.



Le demi-argus est rare et déterminant dans la Vienne, sa présence est donc toujours une bonne surprise. Sa chenille se nourrit de trèfle et d'autres fabacées.
Demi argus
Demi-argus


















Sylvain azuré

Sylvain azuré

Le Sylvain azuré est un papillon fréquent de nos lisères forestières. Il commence tout juste à émerger, nous l'attendions avec impatience.

Thecla du prunier










Le Thecla du prunier (Satyrium pruni) est rare et déterminant en Vienne. Tout naturellement la chenille grandit sur les arbre du genre prunus.


lundi 2 mai 2011

Reptiles à pattes

Un petit tour des reptiles s'impose. Dans notre département, il manque encore 2 lézards non illustrés : le lézard vivipare et le lézard des souches. Voici pour les autres :

Lézard des murailles
Le lézard des murailles est certainement le plus fréquent de France. Il se différencie du lézard vivipare par sa large tête et ses longue pattes. La coloration de cet individu est la coloration type mais elle peut fortement varier.

Lézard des murailles
Lezard vert mâle

Le lézard vert est lui aussi assez commun. Beaucoup plus grand, l'ensemble de la famille est représenté. (voir ancien sujet sur le lézard vert).

L'individu ci-contre est un mâle. On le reconnait à sa tête large et sombre et à sa gorge bleue. Il n'était pas encore dans sa coloration, plus vive et contrastée de la période de reproduction.
Lézard vert femelle
jeune lézard vert
Ci-dessus, la femelle, qui semble porter sa projeniture dans son large abdomen, a un tête plus fine et de la même couleur que le corps.


Voici le cadet. Jeune, le lézard vert est marron. Ici la gorge commence à se teinter mais il ne fait encore que la moitié de sa taille adulte.
Lézard vert immature


Enfin, immature, le lézard vert présente des bandes blanches et noires. c'est la raison pour laquelle il avait longtemps été considéré comme une espèce à part de lacerta viridis. Cette sous espèce bilineatta est en réalité bien un lézard vert.
Lezard vert immature
Cistude d'Europe
Enfin, la cistude d'Europe est une des deux tortues indigènes de France et la seule présente dans la région. Considérablement menacée par la disparition de son habitat, elle n'est pas toujours facile à observer, sauf quand elle prend le soleil comme ici.
Cistude d'Europe

dimanche 1 mai 2011

La nature comme cadre

Ca va, y'a de l'espace

Il faut bien avouer que les inventaires ne sont qu'on bon pretexte à une ballade nature. En plus dans le sud Vienne, les paysages sont superbes, il ne manquait en définitive que nous pour parfaire la beauté du lieu... enfin tout ceci est une question de point de vue!
Voici quelques photos prises sur le vif du petit groupe d'inventoristes qui s'est bien étoffé depuis l'an passé.


Notez les poneys et les orchidées... Waouh

La belette de la succise se nourrirait principalement de sandwichs au jambon

Remplacez le filet par une lance imaginez que la proie est un mammouth... On ne se moque plus là, hein?

Photos d'inventaire


Les inventaires se poursuivent et les observations comprennent désormais quelques espèces rares ou déterminantes dans le Poitou-Charentes. On a pu observer la mélitée des centaurées, la mélitée des mélampyres, le petit nacré, l'hespérie échiquier
On peut aussi relever les heureuses surprises que sont la grande tortue à St Benoit, la petite tortue et le damier de la succise dans le sud Vienne. Ce dernier fait même partie des rares papillons protégés à l'echelon national.

Hespérie échiquier

Hespérie échiquier
Argus vert

Argus vert



En voilà une belle hespérie. L'hespérie échiquier se reconnait facilement au grandes cellules claires au revers des ailes postérieures.

L'argus vert est un magnifique lycénidé, le seul avec cette coloration verte metallique au revers des ailes.




















Argus vert






Flambé













Le flambé est un de nos plus grand et plus beau rhopalocères. La vitesse de son vol, qui lui a valu le nom de grand voillier en font une capture difficile.

Une méchante petite Otite

Otites formosa
 


En fait elle n'a pas vraiment été désagréable. Cette jolie petite mouche porte le nom incongru d'Otite élégante (Otites formosa). Elle est assez fréquente et se rencontre souvent pollinisant les ombéllifères. Je n'ai malheureusement pas réussi à obtenir des précisions sur le mode de vie de la larve... Les mouches sont en fait assez mal connues, même les espèces courantes de nos régions.

Orchidées

Orchis masula
 58 Espèces sont présentes en Poitou-Charentes, dont  un bon nombre sont rares. Voici quelques orchidées dont la présence est relativement fréquente.



Orchis mascula
L'orchis mâle (orchis mascula) se reconnait souvent à ses feuilles tachetées de brun. Cette plante peut atteindre 60 cm de hauteur.
Orchis mascula
Les spécimens photographiés ont été observés en bord de route, dans les fossés. On comprend alors vite l'intérêt de limiter le fauchage et l'emploi de pesticides...

Orchis morio
L'orchis bouffon (orchis morio) est une des orchidées les plus précoces et les communes de la Vienne. Elle est particulièrement polymorphe au niveau de sa coloration, allant du pourpre au blanc. Mais le plus souvent elle est rose avec des taches dans la partie la plus claire, au centre un labelle.

Orchis morio
Orchis morio

Neotinea ustulata


















L'orchis brulée (Neotinea ustulata) est un peu moins fréquente que les deux précédentes. On la retrouve classiquement dans les pelouses calcaires sèches. Son allure particulière nous permet de la reconnaitre facilement.




Ophrys aranifera






L'ophrys araignée (Ophrys aranifera) est commune dans le département, typique des pelouses calcaires, il arrive de la voir s'intaller dans les pelouses d'agrément régulièrement entretenues.

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