vendredi 10 février 2012

Cicindelles, 2 ème partie

Un nouveau méssage sur les cicindelles? Et ben oui, c'est parce qu'elles le valent bien!

Cicindelle champêtre

Il existe 14 espèces de cicindelles en France.

La cicindelle champêtre ( Cicindela campestris ) est de loin la plus commune dans notre pays, elle est présente dans toute l'Europe, jusqu'à 2500m. C'est surement aussi la plus grosse.

Cicindelle champêtre










Cicindelle maritime


La cicindelle maritime ( Cicindela maritima ) est peu commune en France. Officièlement présente sur les côtes du nord de la France et au sud jusqu'au Morbihan... Et pourtant, sauf erreur d'identification de ma part, celle-ci a été photographiée à la Palmyre... A confirmer donc. Peut être une donnée non connue dans cette région.






La cicindelle des Alpes ( Cicindela gallica ) est rare en France. C'est normal, car elle ne vit que dans les Alpes, entre 1500 et 2700m d'altitude, se posant même parfois sur la neige.






Enfin le clou du spectacle, un individu à la coloration abérrante, certainement due à une anomalie génétique ou à un défaut de développement. Il s'agit pourtant bien d'une cicindelle champêtre...






mercredi 8 février 2012

Attention, un rhinocéros !

rhinocéros
Rhinoceros
Alors oui, là, on est déçu... Il n'a pas la musculature d'un rhinocéros africain, mais c'est tout de même le plus gros coléoptères d'Europe!!! C'est le seul représentant de la famille des dynastes, dont fait partie le goliath, le plus lourd coléoptère du monde. Notre rhinocéros ( Oryctes nasicornis ) est tout de même impressionnant. Le soir de la photo, des enfants jouaient autour, il a fait peur à la plupart d'entre eux, qui sont partis... C'est vrai qu'en vol il est assez menaçant, avec un bruit de gros porteur.

La larve se nourrit de bois en décomposition, de sciure parfois... Quoi qu'il en soit, ses habitudes alimentaires sont difficile à cerner, on le trouve en effet dans des endroits parfois inattendus d'autres fois, où l'on penserait tomber dessus, il est introuvable. Seul le mâle est orner de cette corne, qui lui sert, comme au cerf-volant, lors de combats avec d'autres mâles.

La grenouille rousse

grenouille rousse
La grenouille rousse ( Rana temporaria ) est largement répandue en Europe... et curieusement absente de la Vienne. Elle est plus trapue, avec des jambes plus courtes que la grenouille agile. La coloration est très variable, allant du gris olive au rouge. Son chant est décrit comme un "grouk... grouk... grouk..." râpeux et monotone (!). Plutôt terrestre dans le nord, elle se rencontre plus fréquemment en montagne dans le sud, à la limite des neiges éternelles. C'est le cas de l'individu photographié. Elle a une longévité de dix et plus.

grenouille rousse

dimanche 5 février 2012

Espèces invasives : 3 cas

Le frelon asiatique, très médiatisé, représente l'arrivée d'une espèce nouvelle, introduite par l'homme accidentellement, dans notre pays. Avec lui la dynamique de notre faune a déjà bien changée, mais on peut prévoir que les transformations liées à son impact sont encore mal cernées... Il est aujourd'hui fièrement implanté dans la majeure partie du territoire français, et ce, en quelques années. Il représente un nouveau prédateur féroce pour toute sorte d'insectes (écoutez les apiculteurs...), et un concurrent direct de notre frelon européen. Ce dernier subit en ce moment de plein fouet l'arrivée de cet étranger. Peut être est-ce un hasard, il faudra le confirmer, mais j'ai vu cette année bien plus de frelon asiatique (en terme de nids, mais aussi d'individus rencontrés) que de frelon européen. Ce dernier disparaitra t'il chez nous?

coccinelle asiatique

La coccinelle asiatique, elle aussi s'est largement implantée et est depuis quelques années très fréquemment observée. Elle a été introduite de manière volontaire en tant que lutte biologique contre les pucerons. Mais comment peut-on penser garder sous contrôle une espèce bien acclimatée à notre pays, et que l'on répand ainsi à ciel ouvert? Elle aussi entre en concurrence directe avec les espèces indigènes, entrainant le déclin de leurs populations.

brun des pélargoniums





Enfin le brun des pélargoniums est aussi une introduction accidentelle, au moment de l'importation de végétaux du sud de l'Afrique. Ce dernier se rencontre de plus en plus fréquemment... mais dans les villes et jardins uniquement! En effet, son expansion est modérée et il n'entre en concurrence avec aucune espèce française. C'est tout à fait normal car sa plante hote, c'est à dire la plante dont la chenille se nourrit, est le géranium d'ornement uniquement.

Une vraie perle...

Les perles sont des insectes de l'ordre des plécoptères. Leur vie ressemble assez à celle des éphémères, avec un devellopement larvaire aquatique, et peu ou pas d'alimentation pour les adultes qui ne s'éloignent jamais beaucoup de leur lieu de reproduction. En revanche, pour les perles, ce lieu de reproduction n'est pas stagnant. Ce sont en général des eaux courantes, fraiches. De part leur grande éxigence en terme de qualité de l'eau, ces animaux étant notamment très sensible à la pollution, on les retrouve aujourd'hui principalement en montagne, les eaux de fonte des glaciers leur assurant les conditions dont ils ont besoin.
Il en existe 150 espèces en Europe.

Dinocras cephalotes

Le petit nom de celle-ci est Dinocras cephalotes. C'est un des plus grands plécoptères d'Europe. Il est commun de le voir courir sur les pierres moussues qui bordent les torrents, spécialement en montagne où il peut dépasser les 2000m.

Dinocras cephalotes

samedi 4 février 2012

Flore de montagnes

Durant la dernière ère glacière, il y a environ dix mille ans, la faune et la flore présentes en Europe étaient adaptées à un climat froid. Ainsi lors du réchauffement, elle n'ont pu survivre qu'en migrant en montagne, où elle ont trouvées des conditions qui permettaient leur implantation. Par la suite, le réchauffement perdurant, les aires de répartition de ces espèces se sont disjointes, jusqu'à isoler des populations qui possèdent désormais leurs caractères propres. C'est pour cette raison qu'on trouve en montagne des fleurs parfois très rares, du fait du manque d'hybridation entre des stations parfois très distantes...

Voici quelques exemples :

Raiponce globuleuse


Jasione des montagnes
Phalangère


Globulaire à tige nue























Buplèvre à longues feuilles

Pulsatile des Alpes
Joubarbe des montagnes


Grande astrance



Pigamon à feuilles d'ancolie
Certaines espèces sont menacées et sont classées les livres rouges de nombreux pays... En France, les trois espèces suivantes sont classées LRN2 dans le livre rouge de la flore, c'est à dire "espèce menacée à surveiller".


Clematite des Alpes
Tulipe australe


Primevère hirsute

lundi 30 janvier 2012

Lézard Corse


Lézard de Bedriaga




Quand le lézard de Bedriaga ( Archaeolacerta bedriagae ) pointe le bout du museau c'est que le soleil tape sur ses blocs de granit. Aussi appelé lézard montagnard corse, on le retrouve aussi sur certaines côtes, mais le croiser reste beaucoup plus fréquent entre 500m et 1800m. Il est plutôt grand et trapu et affectionne les rochers, falaises et même les bords de rivière.
Lézard de Bedriaga

vendredi 27 janvier 2012

Petit mars


Rien que pour vos yeux, un de nos plus beaux papillons, le petit mars changeant ( Apatura ilia ), que nous avons eu tant de mal à voir cette année. Il n'est pas particulièrement fréquent dans le département et nous pensions même de pas le croiser en 2011... La chenille grandit dans les peupliers et les saules de toute la France ou presque. Le violet sur les ailes n'est pas visible sous tous les angles, c'est ce qui explique l'adjectif "changeant".

Petit mars changeant

jeudi 26 janvier 2012

Le dorcadion


Dorcadion fuligineux



Le dorcadion fuligineux ( Dorcadion fuliginator ) est amateur de racines de graminées, notamment de fétuques... Il est commun en France et possède un livrée qui varie selon les régions. Très contrasté, celui-ci a été photographié dans les Pyrénées espagnoles.


Dorcadion fuligineux

Ascaquoi?


Fourmillion
Les insectes sont divisés en plusieurs familles : papillons, coléoptères, punaises, etc... et les névroptères. Cette dernière parait de prime abord un peu fourre-tout. On y trouve notamment les fourmillions, mais aussi les chrysopes et les ascalaphes. Pour les biologistes, l'évolution aurait procédé par simplification du réseau de nervures alaires. Donc les névroptères seraient un groupe très primitif, étant donné le nombre de cellues de leurs ailes.

Chrysope
Les chrysopes, aussi appelés demoiselles aux yeux d'or sont commun partout en France.

Ascalaphe commun


Les ascalaphes, tout comme les fourmillions, dont l'aspect évoque à la fois le papillon et la libellule sont plus inféodés aux milieux chauds. On en trouve cependant jusque dans le milieu de la France pour les premiers. Ici l'ascalaphe commun ( Libelloides longicornes ).


Ascalaphe commun

mercredi 25 janvier 2012

Attention, ça saute et ça mord!


Pour les araignées il y a deux façon de chasser. La plupart du temps à l'affut, depuis leur toile ou une fleur. Pour les autres elle se déplacent, à la recherche de leur proie. C'est le cas du groupe des salticidae = araignées sauteuses. Elle sont en général de petite taille mais peuvent parcourir plusieurs fois la longueur de longueur de leur corps d'un bond, s'assurant avec un fil qu'elles dévident depuis leur point d'origine. Elle possèdent une excellente vue.

Salticus scenicus
L'éspèce en photo est un mâle de Salticus scenicus, présente partout en France.

Je ne suis pas parvenu à identifier l'espèce qui suit qui m'a pourtant fait l'honneur de se laisser photographier sous toutes les coutures...





PS : après avoir joint Mr Yvan Montardi qui s'intéresse au genre, celui-ci a pu déterminer notre top model : il s'agit d'un mâle d' Heliophanus kochii
Merci à lui...

mardi 24 janvier 2012

Un longicorne rare


Le groupe des coléoptères, très vaste et riche en espèces se subdivise en plusieurs sous famille dont celle des Cérambycidae. Ceux-ci sont communément appelés longicornes ou capricornes. Leur régime alimentaire est la plupart du temps constitué de bois mort. En ce sens, ce sont des acteurs importants des forets qui accélèrent la décomposition des arbres morts, favorisant ainsi l'implantation de nouveaux arbres.  

Monochame sarcleur
Monochame sarcleur
La présence de ces insectes est donc de plus en plus rare, étant donné que les forets ne sont plus que rarement autogérées. Le bois mort est ainsi souvent débité et évacué alors qu'il accueille une faune riche. A ce titre, on voit décroitre les populations de lucane (=cerfs volant) d'années en années. Ceux-ci se nourrissent de bois de chêne pourrissant.

Monochame sarcleur
Notre longicorne a d'autres gouts : les épicéas. On le trouve uniquement dans l'est de la France, en montagne. Le notre a été photographié dans les Alpes, au sein du massif des Ecrins. En français son petit nom est le monochame sarcleur ( Monochamus sartor ). L'invidu pris en photo est une femelle, dont les antennes sont annelées de gris pâle à partir du 3ème article.

lundi 23 janvier 2012

Lys


Nous retrouvons quelques espèces de Lys sauvages en France. Chaque fois leur rencontre produit l'effet d'une fleur rare et fragile. En voici quelques exemples, rencontrés au fil de nos excursions :

Lys de saint Bruno


Le lys de saint Bruno (Paradisia lliliastrum) se rencontre dans les prairies montagnardes entre 1000m et 2500 d'altitude. En fait ce n'est pas vraiment un lys, c'est l'intrus de la série. Ici photographié dans les Alpes.

Le lys martagon (Lilium martagon) se rencontre jusqu'à 2500 d'altitude. Il est disséminé à rare. Nous avons pu en observé quelques fois dans le Poitou Charentes où il est protégé. Ici photographié dans les Pyrénées.



Lys martagon
Lys maritime

Le lys maritime (Pancratium maritimum) se rencontre sur le littoral français jusque dans le finistère au nord. Il fait l'objet d'un statut de protection car car il est parfois menacé de disparition, notamment en Loire atlantique. Ici photographié en Corse.


Lys orangé










Le lys orangé (Lilium bulbiferum) est une fleur de montagne qui est parfois cultivée voire naturalisée ailleurs. Ici photographié dans les Alpes.

Lys orangé
Nous n'avons encore jamais rencontré le lys des Pyrénées, ce sera peut-être pour cette année. Il ressemble au lys martagon dans la silhouette mais jaune vif...

vendredi 6 janvier 2012

Quel bel argus !


Voici, tout droit sorti des archives de l'automne, un joli papillon de nos contrées (photographié ici dans le Périgord, merci Matthieu...). Il s'agit du Bellargus (Polyommatus bellargus), un papillon de la famille des lycénidés, elle même si difficile d'accès. On les reconnait à leur couleur bleue, sur le dessus des ailes, en tous cas pour un bon nombre d'entre eux... En ce qui concerne Le Bellargus, il se différencie des autres azurés (ou argus) aux points en avant de la tache double de l'aile antérieure, et aux franges de l'ailes striées de noir.

Polyommatus bellargus

mercredi 21 décembre 2011

Drôle de bestiole


La bestiole en question a été observée en fin d'été sur l'île de Ré, c'est un Ibis sacré. D'ordinaire habitant l'Afrique sub saharienne et l'Egypte, leur présence en France résulte d'introductions involontaires à partir des années 1990. C'est cet oiseau qui a souvent été momifié en ancienne Egypte, en symbole de vénération pour le dieu Thôt.

Ibis sacré

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