La sous-famille des prioninae ne comprend que 5 espèces en France, toutes de très grande taille. Xylophage, le macrotome écussonné ( Prinobius scutellaris ) se nourrit de chênes verts ou lièges. Il apparait à l'état adulte vers juillet et aout mais reste difficile à observer, étant donné qu'il est crépusculaire et nocturne. C'est un insecte relativement rare, ici observé en Corse, sur un chêne vert. Il s'agit d'une femelle, reconnaissable à son pronotum (pièce chitineuse recouvrant la face supérieur du thorax) rétréci vers l'avant.
mercredi 15 février 2012
lundi 13 février 2012
Neige, dis-moi tout
La neige a cet avantage de ne permettre qu'on la foule qu'en y laissant son empreinte... alors bien sur, en ce qui concerne les traces d'animaux, c'est le top du top. En voici quelques modestes exemples :
Trois doigts non palmés... Elémentaire mon cher Watson, un passereau est venu hier déambuler sur la fine pellicule de neige qui recouvre la la glace de ce bras mort de rivière. Trop facile!!!
Là, ça se corse. On peut distinguer de petites griffes au bout de ses cinq doigts. Les pattes arrières sont plus longues et il n'y a aucune trace de queue. La forme de l'empreinte ci dessous, avec les pattes postérieures ramenées entre, légèrement en arrière, des pattes antérieures est typique de l'écureuil roux.
Pas mal de mouvements là, ça rend les traces nombreuses, on ne sait plus qui va où... C'est normal en un sens que ça tournicote autour d'un point central où on aperçoit un terrier. Il s'agit peut être d'un rat!
Pour ce coup-ci, si vous ne trouvez pas, vous êtes tout excusés... Pas facile d'y deviner une fouine ou une martre. Et pourtant, ses empreintes doubles, régulièrement et largement espacées sont typiques. D'ailleurs, on ne note pas d'empreintes de pattes avant entre ces traces, comme ce serait le cas par exemple pour un lapin.
Ci-dessous, un oiseau s'est posé assez violemment dans la neige laissant non seulement les marques de ses pattes mais aussi celles de ses ailes... Quand on perçoit au point d'impact des traces de rongeurs, on peut imaginer qu'un rapace a pu fondre sur sa proie mais ça ne semble pas être le cas ici. Ca reste donc une jolie photo mystère.
Champignons, des apparences trompeuses...
L'amanite tue-mouche ( Amanita muscaria ) est le symbole même du champignon, que les enfants connaissent à travers leurs livres ou leurs dessins animés.... Et pourtant, très commun chez nous, gare à ne pas trop faire ami-ami. En effet, il peut se montrer bien dangereux, son ingurgitation provoquant une déshydratation par vomissements et diarrhées pouvant même devenir fatale... on le découvre fréquemment dans les sous-bois de bouleaux ou épicéas.
Bien que son aspect inspire à la méfiance la plus justifiée, quand il s'agit de champignon... (rouge avec des cercles rosées sur le dessus, pieds avec des taches oranges vifs et virant au vert), ce lactaire dit "délicieux" ( Lactarius deliciosus ) est un excellent comestible.
samedi 11 février 2012
Petits lacertidés
Lézard des murailles |
Le lézard des murailles est le lézard le plus répandu d'Europe. La Belgique constitue sa limite nord et la Grèce sa limite sud. Sa coloration est très variable. Le ventre est blanc/beige, souvent teinté de rouge.
Lézard vivipare |
Le lézard vivipare a choisi de faire naitre non des petits déjà tous formées et non pas de pondre ses oeufs qu'il laisserait ensuite à leur bonne fortune.
Le lézard tyrrhénien est un des quatre lézards présents en Corse. Sa coloration est, pour lui aussi, particulièrement variable. En voici quelques exemples.
Lézard Tyrrhénien |
Lézard Tyrrhénien |
Lézard Tyrrhénien |
Lézard Tyrrhénien |
Lézard Tyrrhénien |
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Enfin, s'agissant aussi probablement d'un lézard des murailles, celui-ci me laisse perplexe et ressemble étrangement à un lézard montagnard ibérique, de part sa coloration franchement bleue.... Il a été photographié dans les Pyrénées atlantiques.
? |
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Le (phare) fadet de Corse
Le fadet tyrrhénien est un petit papillon du genre des nymphalidae. Nous accueillons sur le continent quelques-uns de ses cousins comme le procris et le céphale, très commun chez nous. Mais celui-ci est exigent. Coennonympha corinna ne vit qu'en Corse et en Sardaigne, jusqu'à 2000m dans les prairies et friches.
Orchidées de Vienne et d'ailleurs (4ème partie)
Neottia ovata |
Neottia ovata |
Les deux orchidées qui suivent ont été photographiées dans la Vienne, près de Colombiers. Il s'agit de Platanthera bifolia et de Neottia ovata, qui sont toutes deux assez indifférentes du milieu qui les accueille. Elles y sont donc relativement communes.
Platanthera bifolia |
Les fleurs ci dessous ont été observées au cours de ballades dans d'autres départements français, principalement en zone de montagne (Pyrénées, Alpes, Corse).
Gymnadenia conopsea |
Gymnadenia conopsea |
Gymnadenia conopsea compte de nombreuses sous-espèces. Elle est relativement aisée à identifier de par la forme de ses fleurs. On peut la rencontrer jusqu'à 2800m d'altitude, en pleine lumière surtout.
Gymnadenia austriaca |
Fleur typiquement montagnarde, ne se retrouvant jamais en dessous de 1400m, cette autre Gymnadenia est localisée, mais parfois abondante dans ses stations. Son petit nom austriaca veut dire "Autriche" mais cette variation gallica rétablit le tir car, en effet, on la trouve dans les Pyrénées, Alpes et massif central.
Dactylhoriza alpestris |
La famille des Datylhoriza compte près d'une cinquantaine d'épèces en Europe... Il est donc parfois difficile de les déterminer, et ce d'autant plus que certaines espèces distinctes peuvent se croiser et donner des hybrides... En voici deux exemples :
Dactylhoriza alpestris est présente dans les Alpes au dessus de 1500m . Elle affectionne les zones détrempées à marécageuses.
Dactylhoriza sambucina |
L'Orchis sureau, Datylhoriza sambucina, est une des rares orchidées à pouvoir être franchement jaune, tout du moins dans cette famille la.
Orchis ovalis |
Orchis ovalis est difficile à déterminer, du fait des risque de confusion avec Orchis mascula. Sa répartition est donc relativement mal connue, mais elle serait plus montagnarde que O. mascula.
vendredi 10 février 2012
Cicindelles, 2 ème partie
Un nouveau méssage sur les cicindelles? Et ben oui, c'est parce qu'elles le valent bien!
Cicindelle champêtre |
Il existe 14 espèces de cicindelles en France.
La cicindelle champêtre ( Cicindela campestris ) est de loin la plus commune dans notre pays, elle est présente dans toute l'Europe, jusqu'à 2500m. C'est surement aussi la plus grosse.
Cicindelle champêtre |
Cicindelle maritime |
La cicindelle maritime ( Cicindela maritima ) est peu commune en France. Officièlement présente sur les côtes du nord de la France et au sud jusqu'au Morbihan... Et pourtant, sauf erreur d'identification de ma part, celle-ci a été photographiée à la Palmyre... A confirmer donc. Peut être une donnée non connue dans cette région.
La cicindelle des Alpes ( Cicindela gallica ) est rare en France. C'est normal, car elle ne vit que dans les Alpes, entre 1500 et 2700m d'altitude, se posant même parfois sur la neige.
Enfin le clou du spectacle, un individu à la coloration abérrante, certainement due à une anomalie génétique ou à un défaut de développement. Il s'agit pourtant bien d'une cicindelle champêtre...
mercredi 8 février 2012
Attention, un rhinocéros !
Rhinoceros |
Alors oui, là, on est déçu... Il n'a pas la musculature d'un rhinocéros africain, mais c'est tout de même le plus gros coléoptères d'Europe!!! C'est le seul représentant de la famille des dynastes, dont fait partie le goliath, le plus lourd coléoptère du monde. Notre rhinocéros ( Oryctes nasicornis ) est tout de même impressionnant. Le soir de la photo, des enfants jouaient autour, il a fait peur à la plupart d'entre eux, qui sont partis... C'est vrai qu'en vol il est assez menaçant, avec un bruit de gros porteur.
La larve se nourrit de bois en décomposition, de sciure parfois... Quoi qu'il en soit, ses habitudes alimentaires sont difficile à cerner, on le trouve en effet dans des endroits parfois inattendus d'autres fois, où l'on penserait tomber dessus, il est introuvable. Seul le mâle est orner de cette corne, qui lui sert, comme au cerf-volant, lors de combats avec d'autres mâles.
La grenouille rousse
grenouille rousse |
La grenouille rousse ( Rana temporaria ) est largement répandue en Europe... et curieusement absente de la Vienne. Elle est plus trapue, avec des jambes plus courtes que la grenouille agile. La coloration est très variable, allant du gris olive au rouge. Son chant est décrit comme un "grouk... grouk... grouk..." râpeux et monotone (!). Plutôt terrestre dans le nord, elle se rencontre plus fréquemment en montagne dans le sud, à la limite des neiges éternelles. C'est le cas de l'individu photographié. Elle a une longévité de dix et plus.
grenouille rousse |
dimanche 5 février 2012
Espèces invasives : 3 cas
Le frelon asiatique, très médiatisé, représente l'arrivée d'une espèce nouvelle, introduite par l'homme accidentellement, dans notre pays. Avec lui la dynamique de notre faune a déjà bien changée, mais on peut prévoir que les transformations liées à son impact sont encore mal cernées... Il est aujourd'hui fièrement implanté dans la majeure partie du territoire français, et ce, en quelques années. Il représente un nouveau prédateur féroce pour toute sorte d'insectes (écoutez les apiculteurs...), et un concurrent direct de notre frelon européen. Ce dernier subit en ce moment de plein fouet l'arrivée de cet étranger. Peut être est-ce un hasard, il faudra le confirmer, mais j'ai vu cette année bien plus de frelon asiatique (en terme de nids, mais aussi d'individus rencontrés) que de frelon européen. Ce dernier disparaitra t'il chez nous?
La coccinelle asiatique, elle aussi s'est largement implantée et est depuis quelques années très fréquemment observée. Elle a été introduite de manière volontaire en tant que lutte biologique contre les pucerons. Mais comment peut-on penser garder sous contrôle une espèce bien acclimatée à notre pays, et que l'on répand ainsi à ciel ouvert? Elle aussi entre en concurrence directe avec les espèces indigènes, entrainant le déclin de leurs populations.
Enfin le brun des pélargoniums est aussi une introduction accidentelle, au moment de l'importation de végétaux du sud de l'Afrique. Ce dernier se rencontre de plus en plus fréquemment... mais dans les villes et jardins uniquement! En effet, son expansion est modérée et il n'entre en concurrence avec aucune espèce française. C'est tout à fait normal car sa plante hote, c'est à dire la plante dont la chenille se nourrit, est le géranium d'ornement uniquement.
coccinelle asiatique |
La coccinelle asiatique, elle aussi s'est largement implantée et est depuis quelques années très fréquemment observée. Elle a été introduite de manière volontaire en tant que lutte biologique contre les pucerons. Mais comment peut-on penser garder sous contrôle une espèce bien acclimatée à notre pays, et que l'on répand ainsi à ciel ouvert? Elle aussi entre en concurrence directe avec les espèces indigènes, entrainant le déclin de leurs populations.
brun des pélargoniums |
Enfin le brun des pélargoniums est aussi une introduction accidentelle, au moment de l'importation de végétaux du sud de l'Afrique. Ce dernier se rencontre de plus en plus fréquemment... mais dans les villes et jardins uniquement! En effet, son expansion est modérée et il n'entre en concurrence avec aucune espèce française. C'est tout à fait normal car sa plante hote, c'est à dire la plante dont la chenille se nourrit, est le géranium d'ornement uniquement.
Une vraie perle...
Les perles sont des insectes de l'ordre des plécoptères. Leur vie ressemble assez à celle des éphémères, avec un devellopement larvaire aquatique, et peu ou pas d'alimentation pour les adultes qui ne s'éloignent jamais beaucoup de leur lieu de reproduction. En revanche, pour les perles, ce lieu de reproduction n'est pas stagnant. Ce sont en général des eaux courantes, fraiches. De part leur grande éxigence en terme de qualité de l'eau, ces animaux étant notamment très sensible à la pollution, on les retrouve aujourd'hui principalement en montagne, les eaux de fonte des glaciers leur assurant les conditions dont ils ont besoin.
Il en existe 150 espèces en Europe.
Dinocras cephalotes |
Dinocras cephalotes |
samedi 4 février 2012
Flore de montagnes
Durant la dernière ère glacière, il y a environ dix mille ans, la faune et la flore présentes en Europe étaient adaptées à un climat froid. Ainsi lors du réchauffement, elle n'ont pu survivre qu'en migrant en montagne, où elle ont trouvées des conditions qui permettaient leur implantation. Par la suite, le réchauffement perdurant, les aires de répartition de ces espèces se sont disjointes, jusqu'à isoler des populations qui possèdent désormais leurs caractères propres. C'est pour cette raison qu'on trouve en montagne des fleurs parfois très rares, du fait du manque d'hybridation entre des stations parfois très distantes...
Voici quelques exemples :
Raiponce globuleuse |
Jasione des montagnes |
Phalangère |
Globulaire à tige nue |
Buplèvre à longues feuilles |
Pulsatile des Alpes |
Joubarbe des montagnes |
Grande astrance |
Pigamon à feuilles d'ancolie |
Tulipe australe |
Primevère hirsute |
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