mercredi 18 avril 2012

Le pompile

Il n'a l'air de rien mais le pompile est féroce! C'est un hyménoptère proche des guêpes mais dont il se distingue par ses ailes non repliées en deux dans le sens de la longueur. Il est donc lui aussi carnassier. C'est même un chasseur ultra spécialisé : là où les autres insectes y verraient un danger, lui  voit une opportunité... en effet, il chasse des araignées, et uniquement des araignées. Il les pique dans les centres nerveux grâce à son aiguillon, paralysant ainsi sa proie qui reste toutefois vivante. C'est très important puisque ces araignées qu'il emmagasinera dans son nid lui permettront de nourrir sa progéniture avec des aliments qui resteront frais.







Il existe environ 150 espèces en France, difficile d'accès pour la détermination, celle-ci fait partie du genre pompilinae.
Pompilinae

Richesses de Brenne





Le parc naturel régional de la Brenne est un véritable terrain de jeux pour ornithologues, entendez par la les amateurs d'oiseaux. Avec ses étangs, ses prairies et ses forets, il accueille aussi les espèces de plantes, insectes, reptiles et amphibiens qui y sont liées. Voici un très modeste panorama de ce que l'on a pu y trouver, en cette mi avril :



Lézard vert

Mouette rieuse
Fuligule milouin











La mouette rieuse et le fulligule milouin étaient largement représentés.

Cistude d'Europe







La cistude commence en ce mois d'avril à montrer timidement sa carapace. Un peu anesthésiée par le froid, elle s'est laissée approcher.
Héron pourpré
Héron pourpré





Le rare héron pourpré nous a fait l'honneur de se promener juste à côté de l'observatoire... un vrai top model. Dès lors qu'il était immobile, le cou dressé, il devient très dur de le repérer parmis la végétation.







Qui reste fier?




Pour les amateurs d'identification, parmi tous ces timides, on trouve de droite à gauche : une mouette rieuse, un fuligule morillon femelle, un foulque macroule, un fuligule morillon mâle. Au milieu de tout ce beau monde, une nette rousse. C'est une belle observation  car on le croise que très rarement chez nous.

Fond d'un étang asséché
D'autres espèces remarquables nous ont croisé ce jour là, mais il n'a pas été possible d'avoir de photo (pas de téléobjectif, désolé). A signaler ce jour : grèbe huppé, grèbe castagneux, grèbe à cou noir, busard des roseaux, milan noir, canard chipeau. Plus ordinaire : buse variable, pic épeiche, canard colvert, héron cendré, aigrette, grand cormoran... et le cygne tuberculé, plus lourd oiseau d'Europe!

Rien à voir avec le lac des cygnes, le vol des cygnes est plutôt lourd....

Inventaire lépido, la suite

Aurore femelle
Aurore mâle
L'inventaire papillon de l'année dernière a porté ses fruits : la Vienne est couverte de façon relativement homogène et de nombreuses espèces ont pu y être identifiées. Avant la parution, en 2013, de l'atlas des papillons du Poitou Charentes, 2012 constitue le dernier tournant. Pour cette année, il est prévu de compléter les données des mailles restantes, et de rédiger des monographies par espèce. Afin de mentionner au plus juste la biologie de chaque papillon (périodes de vol et les plantes hotes notamment), les lépidoptéristes se concentreront cette année sur quelques espèces par personne. A voir!

En attendant, pour pourrez continuer à suivre l'inventaire à proprement parler en cliquant sur l'onglet en haut de la page.

Paon de jour





lundi 2 avril 2012

Un indic' chez les coleo



Hister quadrinotatus est un coléoptère de la famille des histeridae. Plutôt rondouillard mais volant assez bien, on le rencontre chez nous à partir de début avril. On le trouve habituellement dans les bouses et dans les cadavres. Ce qu'il y déguste ne concerne pourtant directement ni l'un, ni l'autre. Notre Hister est en réalité prédateur d'autres larves d'insectes, qui elles sont coprophages ou nécrophages. C'est le cas de coléoptères mais aussi biensur des mouches!

C'est là que petit coléoptère sert parfois à la police scientifique : il n'arrive pas en premier sur les lieux du crime, il s'y nourrit d'asticots et il est alors possible d'évaluer la date de la mort du sujet en fonction de l'état de développement de la larve de notre insecte... Charmant!

samedi 31 mars 2012

Le milan royal


Le milan royal, de son petit nom Milvus milvus, est un rapace bien européen : en plus de ne le trouver qu'en Europe et dans l'extrême sud ouest de la Russie, il ne se reproduit que sur le vieux continent. Affectionnant aussi bien les plaines que les régions montagneuses, il y affiche un vol serein, en larges cercles. Il se dirige en effet aisément dans les courants ascendants et sa longue queue profondément échancrée l'y aide.



C'est d'ailleurs une des caractéristiques des milans, en plus d'une "main" apparaissant blanche vue du dessous. Il est plus coloré que le milan noir, avec un corps brun roux et une tête cendrée finement rayés. Le territoire avoisine un diamètre de 10 km, au sein duquel le couple, uni pour la vie, reprendra souvent un nid de corneille à une quinzaine de metres du sol. Durant les parades, cet oiseau peut être observé en vol de couple, où, serres prises dans les serres, le couple se laisse tomber à pic jusqu'à la cime des arbres.

Le milan royal se montre opportuniste, ne dédaignant pas les charognes qu'il repère grâce à une excellente vue. Il se montre également habile à la chasse et est capable d'effectuer un vol stationnaire au dessus de sa proie avant de fondre dessus en piqué, à la manière du faucon crécerelle. Il atteint 1,70m d'envergure.

mercredi 15 février 2012

Le macrotome écussonné


La sous-famille des prioninae ne comprend que 5 espèces en France, toutes de très grande taille. Xylophage, le macrotome écussonné ( Prinobius scutellaris ) se nourrit de chênes verts ou lièges. Il apparait à l'état adulte vers juillet et aout mais reste difficile à observer, étant donné qu'il est crépusculaire et nocturne. C'est un insecte relativement rare, ici observé en Corse, sur un chêne vert. Il s'agit d'une femelle, reconnaissable à son pronotum (pièce chitineuse recouvrant la face supérieur du thorax) rétréci vers l'avant.

lundi 13 février 2012

Neige, dis-moi tout

La neige a cet avantage de ne permettre qu'on la foule qu'en y laissant son empreinte... alors bien sur, en ce qui concerne les traces d'animaux, c'est le top du top. En voici quelques modestes exemples :



Trois doigts non palmés... Elémentaire mon cher Watson, un passereau est venu hier déambuler sur la fine pellicule de neige qui recouvre la la glace de ce bras mort de rivière. Trop facile!!!












Là, ça se corse. On peut distinguer de petites griffes au bout de ses cinq doigts. Les pattes arrières sont plus longues et il n'y a aucune trace de queue. La forme de l'empreinte ci dessous, avec les pattes postérieures ramenées entre, légèrement en arrière, des pattes antérieures est typique de l'écureuil roux.














Pas mal de mouvements là, ça rend les traces nombreuses, on ne sait plus qui va où... C'est normal en un sens que ça tournicote autour d'un point central où on aperçoit un terrier. Il s'agit peut être d'un rat!










Pour ce coup-ci, si vous ne trouvez pas, vous êtes tout excusés... Pas facile d'y deviner une fouine ou une martre. Et pourtant, ses empreintes doubles, régulièrement et largement espacées sont typiques. D'ailleurs, on ne note pas d'empreintes de pattes avant entre ces traces, comme ce serait le cas par exemple pour un lapin.


Ci-dessous, un oiseau s'est posé assez violemment dans la neige laissant non seulement les marques de ses pattes mais aussi celles de ses ailes... Quand on perçoit au point d'impact des traces de rongeurs, on peut imaginer qu'un rapace a pu fondre sur sa proie mais ça ne semble pas être le cas ici. Ca reste donc une jolie photo mystère.

Champignons, des apparences trompeuses...



L'amanite tue-mouche ( Amanita muscaria ) est le symbole même du champignon, que les enfants connaissent à travers leurs livres ou leurs dessins animés.... Et pourtant, très commun chez nous, gare à ne pas trop faire ami-ami. En effet, il peut se montrer bien dangereux, son ingurgitation provoquant une déshydratation par vomissements et diarrhées pouvant même devenir fatale... on le découvre fréquemment dans les sous-bois de bouleaux ou épicéas.



Bien que son aspect inspire à la méfiance la plus justifiée, quand il s'agit de champignon... (rouge avec des cercles rosées sur le dessus, pieds avec des taches oranges vifs et virant au vert), ce lactaire dit "délicieux" ( Lactarius deliciosus ) est un excellent comestible.

samedi 11 février 2012

Petits lacertidés

Lézard des murailles



Le lézard des murailles est le lézard le plus répandu d'Europe. La Belgique constitue sa limite nord et la Grèce sa limite sud. Sa coloration est très variable. Le ventre est blanc/beige, souvent teinté de rouge.


Lézard vivipare



Le lézard vivipare a choisi de faire naitre non des petits déjà tous formées et non pas de pondre ses oeufs qu'il laisserait ensuite à leur bonne fortune.


Le lézard tyrrhénien est un des quatre lézards présents en Corse. Sa coloration est, pour lui aussi, particulièrement variable. En voici quelques exemples.

Lézard Tyrrhénien


Lézard Tyrrhénien
Lézard Tyrrhénien




Lézard Tyrrhénien


Lézard Tyrrhénien
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Enfin, s'agissant aussi probablement d'un lézard des murailles, celui-ci me laisse perplexe et ressemble étrangement à un lézard montagnard ibérique, de part sa coloration franchement bleue.... Il a été photographié dans les Pyrénées atlantiques.

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Le (phare) fadet de Corse


Le fadet tyrrhénien est un petit papillon du genre des nymphalidae. Nous accueillons sur le continent quelques-uns de ses cousins comme le procris et le céphale, très commun chez nous. Mais celui-ci est exigent. Coennonympha corinna ne vit qu'en Corse et en Sardaigne, jusqu'à 2000m dans les prairies et friches.

Orchidées de Vienne et d'ailleurs (4ème partie)

Neottia ovata
Neottia ovata

Les deux orchidées qui suivent ont été photographiées dans la Vienne, près de Colombiers. Il s'agit de Platanthera bifolia et de Neottia ovata, qui sont toutes deux assez indifférentes du milieu qui les accueille. Elles y sont donc relativement communes.

Platanthera bifolia
Les fleurs ci dessous ont été observées au cours de ballades dans d'autres départements français, principalement en zone de montagne (Pyrénées, Alpes, Corse).
Gymnadenia conopsea

Gymnadenia conopsea


Gymnadenia conopsea compte de nombreuses sous-espèces. Elle est relativement aisée à identifier de par la forme de ses fleurs. On peut la rencontrer jusqu'à 2800m d'altitude, en pleine lumière surtout.





Gymnadenia austriaca






Fleur typiquement montagnarde, ne se retrouvant jamais en dessous de 1400m, cette autre Gymnadenia est localisée, mais parfois abondante dans ses stations. Son petit nom austriaca veut dire "Autriche" mais cette variation gallica rétablit le tir car, en effet, on la trouve dans les Pyrénées, Alpes et massif central.





Dactylhoriza alpestris
La famille des Datylhoriza compte près d'une cinquantaine d'épèces en Europe... Il est donc parfois difficile de les déterminer, et ce d'autant plus que certaines espèces distinctes peuvent se croiser et donner des hybrides... En voici deux exemples :

Dactylhoriza alpestris est présente dans les Alpes au dessus de 1500m . Elle affectionne les zones détrempées à marécageuses.

Dactylhoriza sambucina











Dactylhoriza sambucina



L'Orchis sureau, Datylhoriza sambucina, est une des rares orchidées à pouvoir être franchement jaune, tout du moins dans cette famille la.


Orchis ovalis














Orchis ovalis est difficile à déterminer, du fait des risque de confusion avec Orchis mascula. Sa répartition est donc relativement mal connue, mais elle serait plus montagnarde que O. mascula.

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